Miser sur le mix énergétique

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Doubler les énergies renouvelables d’ici 2030

Les Hauts-de-France adoptent un « mix énergétique » ambitieux. Objectif : réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre et doubler les énergies renouvelables, hors éolien, d’ici 2030.

Multiplier par deux la production d’énergies renouvelables, hormis l’éolien, d’ici 2030. C’est l’objectif du "mix énergétique" adopté par les élus des Hauts-de France en 2018.

Soutenir les projets de Méthanisation

En Hauts-de-France, la Région soutient l’éclosion de projets innovants pour accélérer la transition énergétique et proposer des alternatives plus "propres" aux énergies fossiles. Transports, agriculture, industrie… tous les secteurs sont concernés !

La méthanisation est un vrai secteur d’avenir, que la Région souhaite fortement développer en Hauts-de-France avec un objectif : devenir la 1ère région européenne productrice de biométhane. Dans tous les territoires, des méthanisateurs sont aménagés, pour produire les nouvelles générations de gaz.

Par exemple, à Coudun, aux portes de Compiègne (60), le méthaniseur développé par Ferti Oise et inauguré juin 2019, offre de nouvelles opportunités aux agriculteurs des Hauts-de-France. Cet équipement, moderne et n’occasionnant aucune perturbation pour les riverains, produit du biogaz à partir de végétaux issus de différentes cultures : orge, maïs, blé, betterave… Un cercle vertueux qui permet à terme, au méthaniseur d’alimenter l’équivalent de plus de 10 000 foyers dans le Compiégnois, chaque année !

La filière solaire, bonne pour l’environnement, l’emploi et le pouvoir d’achat des habitants a le vent en poupe dans les Hauts-de-France

La dynamique rev3, ou Troisième révolution industrielle, promeut une économie plus durable qui conjugue efforts d’efficacité énergétique en développant le recours aux énergies renouvelables, et favorise la création d’emplois en Hauts-de-France. Dans ce contexte, le développement de la filière solaire constitue un enjeu majeur.

Car contrairement aux idées reçues, le taux d’ensoleillement en Hauts-de-France est largement suffisant pour produire de l’énergie solaire. Cette filière possède un fort potentiel avec 4 000 emplois non délocalisables à l’horizon 2030 et 23 millions d’euros d’investissements cumulés entre 2015 et 2050.

La création en 2018 du Collectif régional de l’énergie solaire (Corésol) marque un moment fort pour le développement de la filière régionale. Il se fixe comme objectifs de dynamiser en région le secteur des énergies solaires thermique et photovoltaïque. Le collectif vise également à poursuivre la structuration de cette filière en mettant en réseau les acteurs régionaux.

Des aides régionales pour soutenir les initiatives

À travers le fonds Fratri (Fonds Régional d’Amplification de la troisième Révolution Industrielle), cofinancé avec l’Ademe, la Région Hauts-de-France accompagne depuis 2016 les maîtres d’ouvrage dans leurs projets photovoltaïques en autoconsommation individuelle et collective. La Région subventionne les études de faisabilité et les investissements publics et privées, tels que les projets d’installation de panneaux solaires sur les toitures visant à l’autoconsommation solaire de bâtiments professionnels ou des collectivités. Près de 80 projets en autoconsommation ont ainsi pu être accompagnés à hauteur de 1,8 million d’euros.

La Région Hauts de France a lancé plusieurs initiatives :

  • Un appel à projets pour soutenir les projets photovoltaïques de 250 à 500 KWc des entreprises de l’industrie et du tertiaire, avec de fortes consommations énergétiques toute l’année,
  • Un appel à initiative privée sur les toitures de ses lycées : plus de 300 000 m², à disposition de développeurs privés pour mettre en œuvre des projets photovoltaïque cette fois-ci en injection.

L’hydrogène : une filière d’avenir pour les transports, l’industrie et l’emploi

Avec une feuille de route et un plan d’action dédiés, la Région Hauts-de-France soutient le développement de la filière hydrogène, pour les transports et l’industrie.

Exploré et étudié depuis de nombreuses années par la Région, le potentiel de l’hydrogène pour les transports et l’industrie, deux piliers fondamentaux de l’économie des Hauts-de-France, entre aujourd’hui en phase de concrétisation. La Région vient en effet de se doter d’une feuille de route et d’un plan d’actions pour passer de la théorie à la pratique, sur cet enjeu de développement majeur et créateur d’emplois.

De nombreux atouts

Les Hauts-de-France disposent en effet de nombreux atouts pour ambitionner de devenir à terme une grande région productrice et exportatrice d’hydrogène :

  • des plateformes énergétiques de niveau européen à Dunkerque, point d’entrée massif de gaz aujourd’hui importé
  • une position favorable d’interconnexion avec le Nord européen
  • un tissu industriel développé et sensibilisé à la réduction des gaz à effets de serre.

Pionnière sur la question, la Région Hauts-de-France peut aussi compter sur de nombreux centres de recherche, ayant déjà fait la démonstration de son excellence dans ce domaine.

Montée en puissance de la géothermie, du bois et de la récupération des gaz de mines

Pour la géothermie, le bois, la récupération de chaleur et la valorisation des gaz de mines, l’idée est d’intervenir directement sur la demande, de façon à obtenir un effet de volume de masse favorable à ces filières. Dès lors, une véritable ingénierie régionale pourra se mettre en place progressivement, voire même des outils financiers ou de garanties permettant d’encourager et de sécuriser financièrement les projets.

Du côté des énergies hydrauliques, aujourd’hui absentes en Hauts-de-France, l’objectif est d’accompagner leur développement en misant sur la recherche et développement.

Le stockage et les réseaux, un enjeu majeur

Au-delà de ces ambitions, l’une des clés principales de la transition énergétique demeure le développement des réseaux intelligents et bien sûr le stockage de l’énergie.

Les différents réseaux de distribution existants (gaz, électricité, chaleur) seront ainsi valorisés en association avec les collectivités ou leur délégataire en s’appuyant sur de nouvelles capacités locales de stockage.

Diminuer de 40% les émissions de gaz à effet de serre

L’ensemble de ces mesures, ainsi que l’accueil sur notre territoire, à Gravelines (59), du futur projet national d’EPR nouvelle génération contribuera à faire des Hauts-de-France une région bas carbone, dans le droit fil des priorités de l’Accord de Paris sur le climat en 2016 visant à réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre.