Dans l’Avesnois, on restaure le bocage

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De l’aubépine, du charme, du noisetier, des troènes, de l’érable… au total, ce sont 1 500 jeunes plants qui forment la nouvelle haie bocagère installée chez M. Demanez. Dans son exploitation de 112 hectares de prairies naturelles, le jeune agriculteur a déjà engagé un important travail visant à se rapprocher du paysage des années 1950. À ce titre et avec l’accompagnement du Parc naturel régional (PNR) de l’Avesnois, il a commencé à replanter des haies aux essences locales, des arbres fruitiers, ou encore des saules têtards qui existaient il y a quelques décennies, photos d’époque à l’appui. Le 5 janvier, c’est un important chantier participatif qui s’est tenu : objectif, planter 750 mètres de haies !

Des jeunes sensibilisés et formés !

Ce matin-là, une quinzaine d’élèves du lycée horticole de Raismes étaient à pied d’œuvre : "nous travaillons régulièrement avec le PNR de l’Avesnois, explique Anne-Sophie Moreau, enseignante en aménagement paysager. Ce groupe d’élèves est en deuxième année de CAP jardinier-paysagiste et va passer son examen à la fin de l’année. Ce chantier de plantation durera deux jours : aujourd’hui, c’est une journée de découverte, de formation et demain, ils seront évalués."
Pour les chantiers de grande ampleur, comme celui-ci, le PNR travaille en effet avec les lycées agricoles et horticoles du territoire : "cela permet d’une part de faire gagner du temps aux agriculteurs et d’autre part de sensibiliser et de former les jeunes", souligne Axel Lasselin, technicien bocage au Parc. Dans la terre préparée par M. Demanez, les lycéens ont donc creusé, décompacté et planté consciencieusement les jeunes arbres qui formeront une haie totalement effective d’ici environ 10 ans.

Le bocage, à quoi ça sert ?

"Les intérêts du bocage sont multiples, explique Stéphane Marache, technicien bocage au PNR de l’Avesnois. Hautes ou basses, les haies permettent de délimiter les parcelles, de limiter le ruissellement de l’eau de pluie ainsi que l’érosion des sols. Cela protège les animaux du vent, de la pluie, du soleil grâce à l’ombre que les haies procurent. C’est aussi une ressource en bois renouvelable qui permet aux agriculteurs de se chauffer l’hiver. Et c’est bien sûr très intéressant en termes de biodiversité, car les haies abritent une riche faune sauvage avec des pollinisateurs, des auxiliaires des cultures tels que les coccinelles, oiseaux, hérissons qui se nourrissent de pucerons, chenilles, limaces ou autres nuisibles."

Pour toutes ces raisons, le PNR de l’Avesnois, avec le soutien financier de la Région Hauts-de-France, travaille au quotidien à la restauration et à l’extension du bocage.

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